Déjà remarqués et récompensés d’une médaille de bronze par la Société d’encouragement pour l’industrie nationale trois ans auparavant[1], François Frémy et sa manufacture de fabrication de papier de verre reçurent une nouvelle marque d’attention en 1846. Loué la première fois pour ses procédés techniques novateurs et l’organisation du travail, le mode de production conservait néanmoins des caractéristiques proches de l’artisanat, chaque ouvrière accomplissant manuellement l’ensemble des étapes de fabrication. Aussi, quand Frémy présenta aux promoteurs du « renouveau industriel »[2] un « appareil mécanique » conçu pour effectuer les diverses opérations du processus de fabrication « des papiers et toiles verrés et émerisés », il eut une fois encore les honneurs de la Société et de son bulletin[3].
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Histoires d’immeuble… Le 23 rue Beautreillis, immeuble industriel (2)
Entre 1814 et 1830, à l’époque où Charles-Germain Frémy fabriquait du papier de verre dans son atelier d’artisan rue Beautreillis, les opérations faites manuellement consistaient, sommairement, à étaler du verre pilé plus ou moins fin « au moyen d’un tamis sur une feuille de papier fort sur laquelle on [avait] étendu une couche de colle claire », en veillant à répandre du verre « jusqu’à ce que toute la surface en soit bien couverte »[1]. Dans les années 1840 et 1850, l’atelier d’artisan, repris par François Frémy, l’entreprenant fils de Charles Germain, se mua en fabrique. Si le lieu restait encore rattaché par bien des aspects au monde et aux pratiques de l’artisanat, les marques d’une transformation industrielle apparurent rapidement avec la rationalisation du travail et des étapes de fabrication, l’utilisation de machines, la recherche d’une uniformisation de la qualité et d’une augmentation de la production.
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