
Automne 1913. Nous sommes au moment où la pioche du démolisseur va faire disparaître les maisons que nous avons visitées au cours des derniers mois. Les numéros 6 et 7 du passage Saint-Pierre sont déjà à terre et leurs voisines des numéros 2, 4, 9, 11 et 13 vont subir le même sort, comme rue Saint-Antoine les maisons des numéros 59, 63 et 65, et rue Saint-Paul, celles des numéros 34 et 36. La Commission du Vieux-Paris et son secrétaire, Lucien Lambeau, savaient ces immeubles susceptibles d’être « remplis de vestiges de l’antique cité », et ils ont accompagné ces travaux de démolition en effectuant des relevés et en collectant des objets intéressants pour les transférer au Musée Carnavalet. Surtout, en faisant faire des photographies des maisons condamnées, ils ont conservé pour l’avenir leur aspect et celui du quartier disparu.