Histoires de quartier… La rue Neuve-Saint-Pierre et l’ancien passage Saint-Pierre : retour en images.

Le passage Saint-Pierre en 1867, dans sa partie menant à la rue Saint-Paul (gravure de Alfred Alexandre Delauney, Musée Carnavalet).

Les articles publiés précédemment sur l’histoire du passage Saint-Pierre et sa transformation dans le premier quart du XXe siècle ont montré en quoi cette opération, longtemps réclamée par les édiles du quartier, visait à éradiquer l’insalubrité grandissante des bâtiments qui le bordaient. Ce qui toutefois précipita et accéléra la mise en œuvre des travaux d’élargissement des deux voies formant le passage ainsi que le dégagement de leur accès vers les rues Saint-Antoine et Saint-Paul fut sans aucun doute la décision prise en 1912 de reconstruire sur un modèle moderne et fonctionnelle l’école primaire de garçons établie là depuis 1845.

Mais les nouvelles rues Neuve-Saint-Pierre et de l’Hôtel-Saint-Paul qui succédèrent à l’ancien passage témoignent encore aujourd’hui d’une opération qui ne fut commandée par aucun véritable projet d’aménagement. Paradoxalement l’impression d’inachèvement que l’on observe résulte sans doute d’une destruction trop limitée et mal pensée du bâti existant. L’espace dégagé, trop réduit par endroit, resta inexploitable pour des reconstructions. En particulier la partie de la rue Neuve-Saint-Pierre qui la prolonge vers la rue Beautreillis, obtenue par la démolition d’un ancien hôtel, sans empiètement sur les parcelles voisines, ressemble encore aujourd’hui, comme hier, à une brèche restée en l’état.

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Brève d’été… Le mystère de la rue Beautreillis.

Pour passer l’été, nous proposons ce petit conte, paru dans le journal satirique Le Philosophe dans son numéro du 23 octobre 1867. Il est signé par un certain A. Brun, auteur dont nous ne savons rien. S’il relate une histoire qui se serait déroulée rue Beautreillis, on ne trouve nulle part ailleurs trace de ce charmant récit. Il semble bien être sorti tout droit de l’imagination de son auteur, mais il dresse aussi, à sa façon, le tableau d’une sociabilité disparue. C’est avec plaisir que nous proposons cet intermède.

Brèves de quartier… Un mystérieux menu.

Dans le fonds de la Médiathèque Pierre Fanlac, à Périgueux, parmi une riche collection de documents portant sur la gastronomie et les arts culinaires, pour certains consultables sur Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF, on trouve le mystérieux menu reproduit ici.

Mystérieux car nous ne savons pas qui est celui qui fit à ses invités l’honneur de ce repas, ni à quelle date il eut lieu, sinon que c’est sans doute au XIXe siècle, et après 1847. L’imprimeur du menu, Raffy, était installé rue de Turenne.

Les mets annoncés, on le voit immédiatement, sont d’abord une évocation explicite de notre quartier. Se succèdent au gré des plats les noms de rues, Charles V, Beautreillis, Petit-Musc, Jardins-Saint-Paul ; d’hôtel, celui, aujourd’hui disparu, de La Vieuville ; de monuments, l’Arsenal ou les Célestins. Mais ici et là aussi, des noms qui sont peut-être ceux des invités de ce repas, personnages qu’il est difficile aujourd’hui d’identifier. Ce Genouilhac est-il cet Henri Gourdon de Genouilhac (1826-1898) qui publia en 1860 un Recueil d’armoiries des maisons nobles de France, mais aussi des romans populaires et des pièces de théâtre ? Ce comte d’Aucourt est-il l’auteur du livre sur les Anciens hôtels de Paris, ceux de la rive gauche, paru en 1880 ? Celui qui invitait ainsi ses amis, et qui probablement habitait le quartier, était-il lui aussi un homme de lettres ?

Nous ne pourrions en dire plus…