
Le début de la rue Beautreillis, compris entre la rue des Lions-Saint-Paul et le croisement avec la rue Charles V, a porté jusqu’en 1838 le nom de Gérard Beauquet [1]. Elle forme aujourd’hui un ensemble disparate avec, en son centre, le portail de l’ancien hôtel Raoul. Vestige abandonné en bord de trottoir et définitivement clos, il orne comme il peut au numéro 6 l’imposant immeuble qui, dans les années 1960, a remplacé l’ancien hôtel. Enserrée entre cette construction sans grâce et l’annexe de l’école Massillon élevée en 1933, proue de béton marquant l’entrée de la rue, subsiste la vieille demeure aux vantaux de bois clouté sise au n° 4.
Côté impair de cette portion de rue, deux anciennes maisons, aux numéros 1 et 7, encadrent deux immeubles plus contemporains. L’un d’eux, au n° 3, tout de briques revêtu, a été construit en retrait des immeubles voisins, conformément aux décrets d’alignement édictés au XIXe siècle. Il porte sur la façade sa date de construction : 1906, ainsi que le nom de son architecte, V. Tondu. Immeuble à la fois anonyme et tranchant par l’originalité de son parement dans le secteur, il a aussi son histoire, et nous allons tenter de la restituer au mieux.
Une maison de maçon.
La maison qui occupait précédemment la parcelle du 3 rue Gérard-Beauquet dans la première partie du XIXe siècle ne devait pas payer de mine. C’est en tout cas ce que laissent imaginer plans et relevés cadastraux en 1852 : « Cette maison a son entrée par une porte charretière et une porte simple. Elle se compose d’un corps de logis simple en profondeur, élevé sur terre-plein d’un rez-de-chaussée avec 1er étage en partie lambrissé ». Cet étage était partagé en trois chambres, un cabinet et une autre pièce occupée en partie par une cuisine. C’était une « construction en bon état en pierre et bois » et dans la cour s’élevait « un hangar de trois travées pour dépôt d’équipage de maçonnerie »[2]. Depuis 1839[3], toute la maison était en effet occupée par Jean Boudet, entrepreneur en maçonnerie.

Dans les années 1820 et 1830, la rue Gérard-Beauquet était le domaine des marchands de bois, et notamment ceux qui se partageaient le marché des bois neufs et à brûler entreposés sur l’île Louviers : Baschet au n° 2, les maisons Franquet et Saffroy, et Franquet-James au n° 4. On y trouvait aussi, en son hôtel, Raoul, fabricant de limes et de râpes. De l’autre côté de la rue, un autre marchand de bois de l’île Louviers, Roussy, logeait au n° 1, et dans la belle demeure du n° 7, une fratrie d’avocats, les Denis[4].

Et si au n° 5 de la rue Gérard-Beauquet, on trouve au moins mention dans les almanachs et les annuaires, en 1827, d’un scieur d’acajou, nommé Marié [5], nous ignorons qui occupait le n° 3 avant l’arrivée de Jean Boudet à la fin des années 1830. Faisons l’hypothèse qu’avec son vaste hangar, l’endroit a pu servir au début de XIXe siècle de lieu de stockage pour l’un des marchands de bois de la rue, ou dans les années 1809 et 1810 de dépôt pour Fouchard, un marchand de charbon installé au n° 2[6].
Jean Bouvet, installé dans les lieux sans doute comme locataire en 1838 ou 1839, put acquérir la petite maison et le hangar après le décès, en novembre 1839[7], de son propriétaire, un autre maçon nommé Nicaud[8]. Ce dernier disposait d’une certaine aisance et laissait des biens qui furent vendus par adjudication par ses héritiers l’année suivante[9]. Outre sa maison du 15 rue du Petit-Musc et une maison de campagne, située à Saint-Mandé, mises à prix respectivement 23 000 et 26 000 francs, son « autre maison située à Paris, rue Beautreillis, ci-devant rue Gérard-Beauquet, 3 », fit également partie de la vente. Sa mise à prix à 6500 francs reflétait bien la modestie du bien acquis par Jean Bouvet.
L’activité et les affaires de Jean Bouvet lui permirent d’atteindre la qualité de maître-maçon et même d’être désigné juré titulaire des assises de la Seine pour la session d’avril 1859[10]. Il dirigea son entreprise de maçonnerie jusqu’en 1860[11] et vécut d’abord dans la maison du n° 3 avant de trouver sans doute meilleur logis en face, au n° 2[12]. Il se retira peut-être à Vallière, dans le département de la Creuse d’où il pourrait avoir été originaire comme de nombreux maçons parisiens, et où vivait son fils Jean-François[13]. En juillet 1861, il mit sa propriété de la rue Beautreillis en location, avec bail d’une durée de vingt ans et contre un loyer annuel de 2000 francs, au profit d’un nommé Lelaizant[14].
Est-ce le même Lelaizant dont la maison de négoce sise rue des Barres-Saint-Gervais fit faillite en juillet 1862 ? [15] En tout cas, dès septembre, Bouvet met en vente par adjudication et mise à prix de 3000 francs le droit au bail principal de sa maison de la rue Beautreillis, avec « jouissance de constructions en dépendant »[16].

Jean Bouvet remania considérablement sa maison du 3 rue Beautreillis, sans doute durant ses années d’activité, avant 1860. Le cadastre des années 1860 décrit en effet une toute autre maison que la petite demeure de 1852 adossée à un hangar, et qui a sans doute été en grande partie abattue. Désormais bâtie sur caves et non plus sur terre-plein, la nouvelle construction disposait d’une porte d’allée et était constituée d’un « corps de logis sur rue avec aile à gauche, semi double en profondeur », avec un rez-de-chaussée et deux étages [17].
Durant les années 1860 et 1864, les annuaires ne signalent aucune activité commerciale ou artisanale particulière pour cette adresse. Après la mort de Jean Bouvet en 1865[18], la maison fut mise en vente par adjudication l’année suivante par son fils Jean-François, avec une mise à prix de 23000 francs et des perspectives de revenus locatifs de 2000 francs[19]. Jean-Charles Barrault, de Saint-Calais, dans la Sarthe, emporta la vente pour la somme de 30000 francs[20], puis la propriété passa à son héritier Jean-Jules en 1868[21].
Plomb et zinc
L’entreprise des frères Desuraud, plombiers-couvreurs, s’installa dans le nouvel immeuble en 1865 et y resta jusqu’en 1879[22]. L’un des frères mourut à l’âge de 37 ans en septembre 1870, au début du siège de Paris, en même temps qu’un autre habitant du 3 rue Beautreillis, M. Lannier, âgé lui de 35 ans[23]. Peut-être étaient-ils des gardes mobiles parisiens tués dans les combats menés en vain pour briser l’encerclement de la capitale par les Prussiens. Quelques mois plus tard, c’est l’épouse d’un des frères qui décéda à l’âge de 33 ans[24].
En 1880, Charles Desurand, désormais seul à la tête de l’entreprise, la céda à un nommé Louis-Joseph Foucart, plombier-couvreur installé 46 rue du Château-d’eau[25], qui reprit le bail du 3 rue Beautreillis[26]. Actif sur les marchés publics, il fut adjudicataire notamment des travaux de couverture et de plomberie menés en 1882 pour l’agrandissement de la mairie du 1er arrondissement[27], et l’année suivante pour des chantiers de construction à l’hôpital Necker, emportant le marché contre 30 % de rabais[28]. En 1888 Foucard s’associa avec deux autres entrepreneurs en couverture et plomberie installés 3 place des Vosges, Eugène et Paul Lebelle, pour fonder la société Foucard et Cie, dont le siège était installé 3 rue Beautreillis. Les deux Lebelle conservaient le droit de s’occuper de leur entreprise de la place des Vosges de façon indépendante et pour leur compte. Et au terme de la durée de la société Foucard et Cie, limitée à trois ans, « ou avant ce terme, en cas de décès de M. Foucart », il était spécifié que « MM. Lebelle frères resteraient propriétaires de tout l’actif social »[29]. Foucard préparait sans doute son retrait car en 1890, il quittait la rue Beautreillis[30]. Un droguiste, Prudon occupa les locaux en 1893 et 1894.

A côté des entreprises de plomberie, d’autres commerçants occupèrent boutique ou local au 3 rue Beautreillis dans le dernier quart du XIXe siècle. De 1870 à 1873, un dénommé Perret y vendait du café torréfié[31]. Il fut remplacé par Denis-Augustin Chauvin, mais celui-ci fit faillite en décembre 1876[32]. Petitjean, dans le même négoce, ne tint qu’une année entre 1878 et 1879, puis Damerval, d’abord comme marchand de café, puis comme épicier, put se maintenir dans les lieux jusqu’en 1906. Les années précédentes avaient pourtant été difficiles pour Damerval, puisque qu’en 1874, associé avec un nommé Dourneau dans un commerce d’épicerie au 8 rue Beautreillis, ils avaient alors été déclarés en faillite[33]. Peu de temps après avoir repris la boutique de marchand de café du 3 rue Beautreillis, la jeune épouse de Damerval mourut à l’âge de vingt ans, en avril 1879. Quelques mois plus tard, en décembre, il se remariait avec une demoiselle Koenig, gouvernante domiciliée rue D’Argout[34].
C’est encore dans la presse que nous rencontrons d’autres habitants de l’immeuble à cette époque. Telle, en 1879, la famille Oberlé, pour laquelle Le Figaro fit appel à l’ « inépuisable générosité » de ses lecteurs. Le père de famille, « fort honnête dans toute l’acception du terme, [était] réduit au désespoir ». Cocher de son état ayant servi dans des maisons particulières et à la Compagnie des petites voitures, il était sans travail depuis plus d’un mois. Souffrant d’une hernie, son état s’est aggravé et toutes les ressources étant épuisées, sa famille en était réduite à une « misère noire »[35]. On ignore comment l’appel en faveur de la famille Oberlé fut entendu par les lecteurs du quotidien.
Un nouvel immeuble.

En 1905, les héritiers de Jean-Charles Barrault mirent en vente la propriété du 3 rue Beautreillis par adjudication, avec une mise à prix de 23 000 francs, soit au même prix que quarante ans plus tôt, annonçant des revenus locatifs bruts d’un montant de 1700 francs[36]. La petite maison construite par Jean Bouvet avait sans doute mal vieilli. Surtout, sur cette parcelle, Jean Grignet, son nouveau propriétaire, pouvait envisager de faire construire un immeuble plus imposant, à même de lui assurer des revenus conséquents. Il déposa donc en septembre 1905 une « demande en autorisation de bâtir » pour une construction de six étages [37] et il confia à l’architecte Victor Tondu le soin d’en établir les plans.

Victor Tondu était à cette époque un architecte reconnu et actif depuis au moins 1898[38]. Il signa les plans d’un immeuble de 6 étages en 1899, à l’angle des rues de Chaillot et Georges Bizet, dans le 16e arrondissement. Mais ce furent plutôt des propriétaires de parcelles à construire dans les arrondissements plus populaires du nord et de l’est parisiens qui firent appel à ses talents pour la construction d’immeubles de rapport. Sa première œuvre recensée, en 1898, est une construction d’un étage avenue de Saint-Ouen. Puis se succédèrent jusqu’en 1909 des immeubles d’habitation, parfois modestes d’apparence, où la brique est souvent présente sur des façades relativement sobres en décoration et effets de couleur. Les deux immeubles mitoyens élevés boulevard de Strasbourg sont les seuls qui répondent au style post-haussmannien, modèle sans doute imposé par les constructions environnantes.

Victor Tondu dressa aussi les plans d’immeubles industriels, mais ses œuvres les plus marquantes furent les synagogues dont il a été l’architecte. Il établit les plans de celle de Vincennes, inaugurée le 5 septembre 1907 et construite avec le soutien du financier et célèbre mécène Daniel Iffla, dit Osiris[39]. La même année, il conçoit celle bâtie à Tours, toujours soutenu par Osiris[40].
Mais le projet phare de Victor Tondu fut la Grande synagogue de Tunis. Toujours associé à Daniel Iffla Osiris, là encore à l’origine du projet de construction, l’architecte se rendit à Tunis en mai 1905 pour exposer devant la Commission des notables de la communauté juive de la ville les conditions du mécène pour « doter Tunis d’une grande et belle synagogue moderne »[41].


Osiris mourut en février 1907. Le représentant de la communauté juive de Tunis, Mardochée Raccah, et Victor Tondu « œuvrèrent chacun de leur côté pour poursuivre la réalisation de la synagogue », et l’architecte, « libéré de la tutelle d’Osiris, se lança même dans un projet somptueux ». Trop peut-être. Exposé au Salon des artistes français de 1909[42], il était d’une « ampleur incroyable », notamment avec les deux immenses tours qui encadraient l’édifice religieux de style romano-byzantin, « inspiré bien plus du Sacré-Cœur de Montmartre d’Abbadie que des synagogues d’Afrique du Nord »[43]. A la fois marqué de connotations chrétiennes dans sa façade et son aménagement intérieur[44] et trop représentatif d’une « tradition architecturale israélite française », le projet grandiose de Tondu, à l’image des cathédrales de Tunis et de Carthage bâties à la fin du XIXe siècle, « correspondait aussi à cette architecture coloniale qu’on a désigné sous le nom de ‘style du vainqueur’ ». Le coût de construction bien trop élevé ajouté à cela, le projet de Victor Tondu fut finalement rejeté, et le nouveau concours réservé à des architectes nés en Tunisie ou y résidant[45].


Avec un dernier référencement en 1910 pour une construction d’immeuble rue Legendre, l’architecte Victor Tondu semble avoir alors cessé son activité[46]. C’est donc à la moitié de sa période d’activité qu’il dressa les plans de l’immeuble du 3 rue Beautreillis. Bâti en brique, matériau moins onéreux que la pierre de taille, réservée ici au rez-de-chaussée, il est haut de six étages, le cinquième avec un balcon sur consoles et le dernier mansardé. Deux boutiques encadrent une porte d’allée et une fenêtre qui éclaire la loge de concierge. On compte quatre fenêtres sur rue par étage, celles placées au-dessus de la porte d’entrée, à partir du deuxième, étant des bay-windows brisant la linéarité de la façade. La décoration de celle-ci est sobre, les briques formant par exemple des dessins de fronton au-dessus des fenêtres. A l’arrière, une très courte aile à droite surplombe une toute petite cour.
Cuir, papier et livres.
Après la construction de l’immeuble, un salon de coiffure s’installa dans l’une des deux boutiques, d’abord tenu par un nommé Monnier jusqu’en 1911[47], puis par A. Alfred qui le quitta en 1915, peut-être pour partir à la guerre. Il ne revint pas en tout cas rue Beautreillis, et dès 1916 ou 1917, la boutique fut reprise par un cordonnier, Jobet, qui laissa la place en 1919 à un confrère, Graziosi qui occupa les lieux quarante-six ans, jusqu’en 1965 !

On ignore qui prit la deuxième boutique du nouvel immeuble avant 1914, date à laquelle s’y installa la maison Buret, spécialisée dans le papier et le carton en gros. Le négociant, qui vivait en famille avec son épouse et ses deux enfants 24 rue de La Cerisaie, eut le malheur de perdre sa femme, Hélène, en 1924. Surmenée et rendue malade par les soins qu’elle avait apportés l’année précédente à un de ses enfants qui souffrait de fièvre typhoïde, elle partit se reposer dans une maison de santé à Bellevue près de Meudon. Elle disparut au cours d’une promenade en bord de Seine le 7 mars. Le Petit Parisien publia sa photo pour avis de recherche. Hélène Buret, âgée de 32 ans, était de « taille au-dessus de la moyenne, élancée, cheveux châtain foncé, yeux marrons, visage allongé, teint clair ». Elle portait « un sac à main en cuir vénitien renfermant 300 francs environ » et était vêtue d’ « une robe en jersey bleu marine, d’un manteau de satin noir, coiffée d’un chapeau cloche de velours noir, orné d’un ruban vert ». Mais le 9 avril, des ouvriers travaillant en amont de Corbeil retiraient de la Seine « le cadavre d’une femme qui n’était autre que celui de Mme Buret »[48].

M. Buret poursuivit son commerce de papier jusqu’en 1930 avant de laisser la place à la société Nemo, fabricant d’écrémeuses, qui, devenue Société Némo-Baltic, déménagea à Clichy l’année suivante. Un teinturier, Mougin, pris la suite de 1932 à 1934. En 1935, Augustin Léone, épicier et marchand de vins, occupa brièvement la boutique avant de

revendre son fonds de commerce « comprenant le matériel, la clientèle, le droit au bail des lieux et les marchandises en dépendant »[49]. Il vendit aussi sa 6 CV Renault, signe peut-être que ses affaires allaient vraiment mal ! Son successeur, Laurent, ne tint pas plus d’une année lui aussi, et la boutique resta visiblement inoccupée jusqu’en 1945, laissant la cordonnerie de Graziosi animer seule le pied de l’immeuble.

Après-guerre, elle accueillit un commerce de produits de beauté, tenu par Daniel Trocmé. Malgré ses soucis financiers et conjugaux[50], il put rester dans les lieux jusqu’en 1951, puis le rideau se referma de nouveau. De 1955 à 1958, une éphémère boutique d’articles pour fumeurs, Florea-France, l’occupa en 1960, puis en 1963 un bottier dénommé L. Nabissi qui fit la paire avec Graziosi jusqu’au départ du vieux cordonnier trois ans après.
Au cours des années 1960, des sociétés eurent aussi leur siège au 3 rue Beautreillis, sans doute dans des appartements de l’immeuble : la société Festo, spécialisée dans les appareils électriques et les outils pour travaux du bois, de 1963 à 1975, et la société de transport J. Ros, de 1963 à 1966. Le bottier Nabissi partit en 1975 et à côté, un antiquaire occupa l’ancienne cordonnerie plusieurs années.
A cette place aujourd’hui et depuis 1995, la librairie J.-F. Fourcade, spécialisée en livres anciens, illustrations, gravures, autographes et manuscrits littéraires, éclaire ce bout un peu sombre de la rue Beautreillis.

______________________
[1] Ou Bauquet, Boquet ou Bocquet. La décision ministérielle du 6 septembre 1838 réunissant les rues Gérard Beauquet et Beautreillis fut suivie le 5 juillet 1839 d’un décret préfectoral ordonnant la renumérotation générale des deux rues. F. et L. Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Félix Lazare, 1844, p. 61.
[2] Archives de Paris, D1P4 93 – Calepin des propriétés bâties, 1852.
Nous ne disposons que de relevés partiels des calepins des propriétés bâties pour cet immeuble, ces archives restant pour lors incommunicables et pour une durée indéterminée aux Archives de Paris. Nous ne pourrons pas malheureusement, comme pour les immeubles et maisons visités dans des articles précédents, décrire précisément les logements et nommer leurs locataires.
[3] Annuaire général du commerce, de l’industrie, de la magistrature et de l’administration, ou Almanach des 500 000 adresses…, Paris, Firmin-Didot, année 1839. Almanach général des commerçans de Paris et des départmens, contenant plus de 100 000 adresses…, Paris, année 1840.
[4] Répertoire du commerce de Paris, ou Almanach des commerçans, banquiers, négocians, manufacturués, fabricans et artistes de la capitale…, Paris, années 1828 et 1829. Almanach du commerce de Paris…, années 1827 et 1833.
[5] Almanach du commerce de Paris…, année 1827.
[6] Almanach du commerce de Paris…, années 1809 et 1801.
[7] Le Droit, 9 novembre 1939.
[8] Nicaud est notamment mentionné dans l’Almanach du commerce de Paris…,1827 et le Répertoire du commerce de Paris…, 1829.
[9] Le Droit, 29 mai et 3 juin 1840.
[10] Journal des Débats politiques et littéraires, 23 mars 1859.
[11] D’après les éditions annuelles des annuaires et almanachs déjà cités, et l’Annuaire-Almanach du commerce, de l’industrie…, Paris, Didot-Bottin.
[12] D’après note ajoutée sur le relevé cadastral de 1852, Archives de Paris, D1P4 93.
[13] Archives de Paris, DQ18 267 – Sommier foncier.
[14] Archives de Paris, DQ18 267 – Sommier foncier.
[15] Annuaire des faillites déclarées par le Tribunal de commerce de la Seine, Paris, 1862, p. 56, et Le Temps, 13 juillet 1862. Reconverti à la même adresse en plombier-couvreur, Jules-Ovide Lelaizant fit de nouveau faillite en juin 1869, Journal officiel de l’Empire français, 8 juin 1869, et H.-F. Mascret, Dictionnaire… des faillites… prononcées par les tribunaux de Paris, Paris, Agence de l’industrie, 1867-1870.
[16] Le Siècle, 7 septembre 1862.
[17] Archives de Paris, D1P4 93 – Calepin des propriétés bâties, 1862.
[18] Archives de Paris, DQ18 267 – Sommier foncier.
[19] Annonce dans La Liberté, 7 septembre 1862. Dans le sommier foncier DQ18 267, la mise à prix indiquée est de 25000 francs.
[20] Archives de Paris, DQ18 267 – Sommier foncier.
[21] Archives de Paris, D1P4 93 – Calepin des propriétés bâties, 1862.
[22] Annuaire-Almanach du commerce, de l’industrie…, op. cit., années 1865 à 1879.
[23] La Presse, 25 octobre 1870, Décès et inhumations du 21 septembre 1870.
[24] Le Constitutionnel, 14 janvier 1872.
[25] Archives commerciales de France, 8 février 1880.
[26] Archives de Paris, D1P4 94 – calepin des propriétés bâties 1876.
[27] Recueil des actes administratifs de la préfecture du département de la Seine, 1882, p. 273.
[28] Recueil des actes administratifs de la préfecture du département de la Seine, 1883, p. 375.
[29] La Loi, 13 août 1888.
[30] Selon l’Annuaire-Almanach du commerce, de l’industrie…, op. cit. A noter qu’un « P. Foucard, rue Beautreillis, 3 » fit construire en 1890 un immeuble sur une parcelle, au 30 bis rue Titon. Était-ce le fils de Louis-Joseph ?
[31] Annuaire-Almanach du commerce, de l’industrie…, op. cit., années correspondantes.
[32] Archives commerciales de France, 17 décembre 1876.
[33] Le Rappel, 15 avril 1874.
[34] Le Siècle, 8 avril 1879 et 2 décembre 1879, Le Constitutionnel, 1er décembre 1879.
[35] Le Figaro, 14 août 1879.
[36] Annonce dans Le Matin, 4 mai 1905.
[37] Bulletin officiel municipal de la Ville de Paris, 24 septembre 1905.
[38] Relevé des immeubles dont Victor Tondu fut l’architecte, d’après les Autorisations à bâtir publiées dans le Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, sauf indication contraire, et avec descriptif sommaire établi d’après vues Google Map : 28 av. de Saint-Ouen (18e), 1 étage (Bulletin…, 28 août 1898) ; 49-51 rue d’Avron (20e), 5 étages, 1899, avec architecte Solly (Bulletin…, 22 mai 1898) ; 33 rue de Chaillot et 18 rue Bizet (16e), 6 étage (Bulletin…, 20 avril 1899) [disparu] ; 9 rue André-del-Sarte (18e), redressement de combles (Bulletin…, 20 avril 1900) ; 28 Bd de Strasbourg (10e), 6 étages et 30-32 Bd de Strasbourg (10e), deux constructions de 7 étages, pour Société civile immobilière du boulevard de Strasbourg (Bulletin…, 13 juin 1900) [pierres de taille] ; 4 rue Planchat et 2 rue des Hayes (20e), 6 étages (Bulletin…, 18 mars 1902) ; 17 Cité Pelleport (20e), surélévation 2 étages (Bulletin…, 14 juin 1902) ; 2 rue Planchat et 17 rue d’Avron (20e), construction de 6 étages, 27 avril 1904 (Bulletin…, 28 avril 1904) [grand immeuble pierre de taille en RdC et 1er ét. et briques au-dessus] ; 26-30 rue de la Grange-aux-Belles (10e) pour Compagnie de fabrication de compteurs et matériel d’usines à gaz, surélévation 1 étage (Bulletin…, 5 juil. 1906) [bel immeuble industriel en briques] ; 2 avenue Foch, Saint-Mandé, 1906, RdC et 1er [pierres de taille et briques] (https://arnaudl.github.io/parisenconstruction/ copie miroir du blog disparu parisenconstruction.blogspot.com Paris 1876-1939 : les permis de construire ; 17 rue Feutrier (18e), rez-de-chaussée (Bulletin…, 20 avril 1907) [immeuble plus modeste sans décoration] ; 150 rue Legendre (17e), construction de 4 étages, 1909 (Bulletin…, 22 juin 1909) [en pierres de taille].
[39] Notice Wikipedia. Notice base Mérimée.
[40] Notice Wikipedia, Notice base Mérimée.
[41] Dominique Jarrassé, Osiris et le projet de la grande synagogue à Tunis, p. 115, in De Tunis à Paris : mélanges à la mémoire de Paul Sebag, coord. par Claude Nataf, Paris-Tel-Aviv, Éditions de l’Eclat, 2008, p. 111-124. Disponible sur Cairn.
[42] Voir dans la Bibliothèque numérique de la Cité de l’architecture Les Salons d’architecture, années 1909, p. 42 et La Construction moderne, 5 février 1910, p. 222-223.
[43] Dominique Jarassé, op. cit. p. 119.
[44] « M. Tondu expose une synagogue à Tunis dont la façade n’offre pas grand caractère. Ces deux clochers, d’ailleurs bien arrangés, semblent trop empruntés à une église catholique » (La Construction moderne, 5 juin 1909).
[45] Dominique Jarrassé, op. cit., p. 117-120.
[46] Il a été pour l’instant impossible de savoir si cette fin d’activité est liée à son décès.
[47] Sauf indication contraire, la chronologie de l’occupation commerciale de l’immeuble de 1909 jusqu’en 1975 a été établie à partir des éditions annuelles de l’Annuaire du commerce Didot-Bottin.
[48] Le Petit Parisien, 14 mars et 10 avril 1924.
[49] Archives commerciales de France, 13 mai 1935.
[50]La Loi, 8 mai 1948.
Merci pour ce beau cadeau de Noël !
Votre recherche sur le 3 rue Beautreillis
nous met en appetit pour 2021….
Francis Marchand
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Travail très poussé sur les immeubles successifs mais aussi sur tous ces petits détails qui vont revivre les habitants, avec leurs bonheurs et leurs malheurs. Bravo.
Que sait-on sur l’atelier d’horlogerie qui occupait la seconde boutique et qui conserve encore aujourd’hui ses boiseries et ses jolies glaces gravées art déco?
Bonne année 2021 cher Gaspard
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