
Sur cette photographie du quai des Célestins, prise vers 1950 depuis les berges de la Seine, sous le quai d’Anjou, l’angle de la prise de vue ne permet pas de voir la Maison des Célestins, située plus sur la gauche. Mais on remarque pourtant, à gauche de la rampe descendant du quai haut, un édifice bâti en bord de berge dans le prolongement de l’ancien corps de garde.

Un grossissement de la vue permet de voir qu’il s’agit d’un bâtiment composé d’un simple rez-de-chaussée élevé sur un terre-plein maçonné en arrière de la berge. Percé de nombreuses fenêtres, il est peut-être adossé au mur du quai haut et son toit est surmonté de cheminées.

Une photographie aérienne, datée de 1948, présente le bâtiment sur toute sa longueur. Accolé au rez-de-chaussée du pavillon droit du corps de garde, sa toiture à deux versants doit reposer côté ville sur le parapet du quai haut.
Quand ce bâtiment a-t-il été construit et quel a été son usage ? N’apparaissant pas sur les illustrations et les cartes postales représentant le quai des Célestins publiées avant 1914, ni sur celles que l’on peut dater des années 1920, il a donc été bâti dans les années 1930 ou 1940. Peut-être s’agissait-il d’une extension du poste de police de l’Arsenal, trop à l’étroit dans l’ancien corps de garde. Il a pu aussi être occupé un temps par la Chambre syndicale des négociants en vieux métaux et matériel d’usine du Nord de la France qui, usant des facilités du port, était installée à la même adresse que le poste de police, 1 quai des Célestins, de 1939 à 1942[1].
Cet édifice a sans doute été détruit lors de la construction de la voie Georges Pompidou. Mais les informations nous font encore défaut pour en dire plus sur ce bâtiment oublié. Elles seraient les bienvenues.

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[1] Annuaire du commerce Didot-Bottin, années correspondantes.