Histoires de quartier… La rue Neuve-Saint-Pierre et l’ancien passage Saint-Pierre. 8 – L’école communale, d’un siècle à l’autre (2ème partie)

 

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Écolier en 1912 (agence Rol, Gallica )

L’école primaire de garçons

Dès l’origine du projet de création d’une salle d’asile passage Saint-Pierre en 1843, les autorités y avaient associé l’ouverture d’une nouvelle école primaire de garçons. Les deux établissements devaient se partager le nouveau bâtiment scolaire et en décembre 1845, le préfet Rambuteau se félicitait devant le Conseil municipal de Paris de l’achèvement des travaux[1].

Si nous sommes bien documentés sur le rez-de-chaussée où étaient situés les salles et les espaces réservés aux petits enfants fréquentant la salle d’asile , nous ne pouvons qu’imaginer l’aménagement de l’étage où était installée l’école de garçons. Comme le montre le plan, elle disposait sur le passage Saint-Pierre d’une entrée indépendante qui permettait d’accéder aux salles de classe par un escalier. Les fenêtres s’ouvraient sur les cours de récréation qui encadraient de chaque côté le bâtiment. Si celle placée à gauche était dévolue aux enfants de la salle d’asile, les garçons de l’école pouvaient profiter du « préau découvert » placé à droite. D’une superficie légèrement plus petite que la première, elle était protégée de la rue par des constructions légères qui abritaient les commodités. Des arbres apportaient ombrage et verdure.

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Histoires de quartier… La rue Neuve-Saint-Pierre et l’ancien passage Saint-Pierre. 8 – L’école communale, d’un siècle à l’autre (1ère partie)

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L’école élémentaire de la rue Neuve-Saint-Pierre va dans quelques années fêter ses cent ans d’existence. Officiellement inaugurée le 24 janvier 1924 au terme de travaux qui, interrompus par la Grande Guerre, durèrent plus de dix ans, la nouvelle école remplaça alors celle construite en 1845 dans ce qui était alors le passage Saint-Pierre. La photo ci-dessus, conservée dans les collections du Musée Carnavalet, montre un moment particulier et emblématique. A côté du nouveau bâtiment, où sur des échafaudages surmontant la porte d’entrée, des ouvriers s’activent encore sur le fronton sculpté portant les armes de la Ville de Paris, d’autres manient la pioche pour faire tomber les murs de la vieille école et dégager ainsi une cour pour sa « somptueuse » voisine [1].

Au début de ces années 1920, la construction de la nouvelle école primaire fut le point d’orgue de la transformation du passage Saint-Pierre en rue Neuve-Saint-Pierre. Mais c’est sur l’histoire de l’école qui la précéda dans la seconde moitié du XIXe siècle que l’on va d’abord s’arrêter.

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Histoires de quartier… La rue Neuve-Saint-Pierre et l’ancien passage Saint-Pierre. 3 – Pavés et ruisseau

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La rue de l’Hôtel-Saint-Paul, depuis la rue Saint-Antoine (Google Street)

Le 2 juillet 1819, le sieur Galis, « parfumeur et propriétaire d’une maison située passage Saint-Pierre au coin de la rue Saint-Antoine, n° 164 [1], y demeurant en son domicile », reçoit la visite du commissaire de la Ville de Paris pour le quartier de l’Arsenal, Monsieur Poisson, qui lui transmet une sommation du Préfet de police sur des travaux à réaliser dans sa propriété. Car c’est dans le rez-de-chaussée de sa maison qu’est percé le porche d’entrée du passage Saint-Pierre dont le « pavé est en très mauvais état dans presque toute la longueur […] par défaut d’entretien » ; « les trous qui existent compromettent la sûreté publique et peuvent occasionner des accidents […] Déjà plusieurs personnes sont tombées et il est à craindre que cet inconvénient ne se renouvelle ». En tant que riverain du passage, le policier met donc Galis en demeure de faire, « sous la surveillance de l’ingénieur en chef au pavé de Paris, réparer les dégradations existant au pavé du passage au-devant et au droit de sa propriété », et cela à ses frais. Le pavé actuel « n’étant pas d’échantillon », c’est-à-dire conforme au modèle en usage pour les cours, dessous de portes cochères et autres passages [2], un marché lui est proposé ainsi qu’aux propriétaires riverains du passage qui sont dans la même situation que lui. S’ils font procéder à leurs frais à son remplacement par le pavé d’échantillon adéquat, alors à l’avenir la Ville prendra son entretien à sa charge [3] .

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