Aux alentours des années 1830-1840, le quartier subit une transformation économique majeure. Le rattachement de l’île Louviers à la rive droite en 1843 et l’arrêt de l’activité de stockage et de distribution de bois de chauffage qui lui était dévolue entraînent la disparition ou le départ des maisons de marchands de bois. Une main d’œuvre nombreuse et tout un écosystème se reconvertissent alors dans de nouvelles activités plus en phase avec la révolution industrielle en cours, et notamment la métallurgie et la chimie. Comme d’autres immeubles de la rue Beautreillis et du quartier, le 2 rue des Lions (ou 2 rue Gérard Beauquet)[1] va progressivement, au fil du siècle, se transformer en fabrique.
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Le 24 juin 1826, un grave incident met aux prises sur l’île Louviers un habitant de la rue Beautreillis, M. Hiolle, et un factionnaire de garde qui fait feu sur lui et son fils, les blessant tous les deux. Les journaux rendent compte de l’affaire selon leur sensibilité et leur orientation, lui conférant une certaine dimension politique, et cela malgré une liberté de la presse sous contrôle. A travers le récit de ce fait divers particulier, c’est aussi, en suivant des fils ténus, tenter de reconstituer une vie anonyme brièvement éclairée, celle de M. Hiolle, dans l’environnement économique et social du quartier tel qu’il était au début du XIXe siècle.