Histoires de quartier…  Histoire du Cinéma Saint-Paul (1ère partie)

La rue Neuve-Saint-Pierre, peinte par Nathan Grunsweigh (1880-1956). La façade du cinéma est à droite. (Source. Localisation actuelle inconnue)

Dans son essai autobiographique, Un homme comme un autre, Georges Simenon écrit : « Un jour par semaine, nous nous rendions au cinéma, non en ville, […] mais au cinéma Saint-Paul, dans notre quartier, où nous reconnaissions des visages aperçus dans la journée. Et à l’entracte, entre les deux films, on allait boire une verre dans un bar voisin en attendant la sonnerie annonçant la fin de l’entracte »[1]. On était alors à la fin des années 1920 ou au début des années 1930. Claude Dubois, autre enfant du quartier né en 1944, raconte dans son livre de souvenirs : « Mes grands-parents, mes oncles, mes grands-tantes fréquentaient le Saint-Paul, tout le monde s’y était croisé un jour ou l’autre »[2]. Ce cinéma, qui dans sa construction d’origine avait la particularité de disposer de deux entrées – l’une située au 38 rue Saint-Paul et l’autre 73 rue Saint-Antoine – anima pendant près de cinquante ans la vie de tout le quartier, cela jusqu’à sa disparition en 1967. Il fut alors remplacé côté rue Neuve Saint-Pierre par un nouvel immeuble sans grâce abritant aujourd’hui un magasin Monoprix et des logements. C’est l’histoire largement oubliée du Grand Cinéma Saint-Paul, qui fut l’un des plus grands cinémas de Paris au moment de sa construction, que l’on va raconter ici.

La productionL’origine du projet

La naissance du cinéma Saint-Paul s’inscrit dans ce mouvement qui, aux alentours des années 1910, vit se multiplier la construction de nouvelles salles de cinéma, de plus en plus vastes, qu’imposait l’évolution de l’industrie cinématographique. Les producteurs ou éditeurs de films, comme les sociétés Gaumont et Pathé qui jusqu’alors vendaient leurs films à des exploitants, souvent forains, prirent en effet progressivement le contrôle des activités de distribution et d’exploitation. Elles suscitèrent aussi la création de « sociétés satellites » de dimensions régionales à qui elles louèrent désormais leurs films, leur accordant en contrepartie le monopole de leur diffusion[3].  L’une de ces

Serge Sandberg (portrait publié dans J.-J. Meusy, Paris-Palaces ou le temps des cinémas, Paris, 1995, p. 180).

sociétés, la Société du Cinéma-Théâtre, créée en 1907 et dans le capital de laquelle entrèrent des investisseurs déjà engagés dans le cinéma, fut notamment dirigée par Serge Sandberg. D’origine lituanienne et âgé alors de 27 ans, il avait auparavant développé les premières succursales Pathé à Moscou, Vienne, Berlin et en Roumanie[4].

Quelques années plus tard, associé avec Charles Guernieri, Sandberg reprit et transforma un ancien bal-concert situé 12-16 rue de la Douane (aujourd’hui rue Léon Jouhaux), près de la place de la République, pour créer le Tivoli-Cinéma. Ouvert fin 1910, il pouvait accueillir 2 200 spectateurs. Grâce à de multiples campagnes de publicité, le Tivoli devint en 1914 en termes de fréquentation et de recettes le deuxième cinéma de la capitale après le Gaumont-Palace de la rue Caulaincourt[5].

Peu après, en 1913, toujours associé à Guernieri, Sandberg se lança dans un nouveau projet, le Grand cinéma Saint-Paul. Avec Gaston Bourdilliat, ancien cadre commercial chez Pathé depuis longtemps engagé dans l’industrie cinématographique, les deux hommes fondèrent à cet effet une société anonyme, la Société Générale des Grands Cinémas, dont l’objet était la « prise à bail de divers locaux sis à Paris, 38 rue Saint-Paul et 73 rue Saint-Antoine ; l’édification sur l’emplacement de ces locaux de tous immeubles et notamment d’une grande salle de spectacle ; l’exploitation de cette salle et toutes autres exploitations financières, commerciales ou industrielles »[6]. L’assemblée constitutive de la société, forte d’un capital de 800 000 francs, rassembla 85 actionnaires[7] le 30 octobre 1913, au 17 faubourg du Temple, adresse du siège social, et peu après les premiers travaux débutèrent entre rue Saint-Paul, rue Saint-Antoine et passage Saint-Pierre.

Le plateauL’ancienne prison Saint-Éloi

A cette époque, les démolitions d’immeubles et de maisons insalubres qui avaient déjà commencé dans le passage Saint-Pierre avaient libéré des terrains suffisamment vastes pour permettre l’édification de l’immense cinéma que Sandberg voulait ouvrir dans le centre de la capitale. Les maisons placées aux numéros 9 à 13 du passage, ancien presbytère où vécurent les prêtres qui servaient l’église Saint-Paul jusqu’à la Révolution, furent abattues en 1913 pour permettre l’élargissement de la voie débouchant rue Saint-Paul. Leur disparition découvrit l’enceinte formée par les bâtiments et hangars qui, autour d’une grande cour, occupaient une parcelle sur laquelle s’élevait autrefois l’ancienne grange Saint-Éloi et où Sandberg et Guernieri projetaient de bâtir leur cinéma.

La parcelle du 38 rue Saint-Paul dans le premier quart du XIXe siècle, ancien emplacement de la prison Saint-Eloi remplacée par des hangars et des écuries
(extrait de l’Atlas Vasserot, Archives de Paris).

Quand les deux entrepreneurs firent l’acquisition du lieu, il ne restait plus rien depuis longtemps de cette grange Saint Eloi. A l’origine grange dixmeresse[8] du monastère de Saint-Éloi installé sur l’île de la Cité, elle servit ensuite de prison[9]  avant d’être désaffectée dans les années 1780[10]. Comprise dans les biens du clergé mis à la disposition de la Nation en novembre 1789, le bâtiment fut démoli en 1792, notamment pour « donner à la Patrie en danger tout le salpêtre que [pouvaient] contenir ses antiques murailles »[11].  Le terrain de l’ancienne prison fut acheté en même temps que les maisons curiales, l’église et le cimetière par le citoyen Suse[12] le 25 vendémiaire an V (16 octobre 1796). Il ne restait alors de l’ancienne grange médiévale qu’un «terrain vague faisant jadis la prison de Saint-Éloi », séparé de l’ancien presbytère par des « murs mitoyens en mauvais état indispensables à reconstruire »[13].

Sur ce plan sont représentés à la fois le tracé des maisons et immeubles démolis pour permettre le percement des rues Neuve-Saint-Pierre et de l’Hôtel-de-Ville (en hachuré), et l’emplacement du cinéma, bâti sur la parcelle de l’ancienne prison Saint-Éloi (Fonds de carte : Archives de Paris 3589W1653 Casier sanitaire 1877-2007. Plan contemporain des grands travaux d’aménagement du passage Saint-Pierre, vers 1914).

Au cours du XIXe, le terrain nu de l’ancienne prison fut occupé par des constructions bâties autour d’une grande cour qui abritèrent des entreprises de messagerie. De là partaient les diligences à destination de Melun, Fontainebleau, Montereau, Sens… Un hôtel accueillait les voyageurs qui pouvaient aussi s’y restaurer. A la fin du XIXe siècle, les voitures de poste ayant été remplacées par le chemin de fer, les lieux furent occupés par des entreprises de déménagement et de transport[14], sa cour servant aussi « au remisage des voitures des environs et aux voiturottes des marchands de quatre saisons »[15].

La cour des messageries construites sur l’emplacement de l’ancienne prison (photo Commission du Vieux Paris, Procès-verbaux, année 1910, BnF Gallica)

Le décorLa construction du cinéma

D’abord locataires avec promesse de vente de l’ensemble du 38 rue Saint-Paul, Sandberg et son associé Guernieri en firent l’acquisition définitive auprès de son propriétaire, M.  Grimault début 1914. Ayant fait débuter les travaux de démolition des anciens bâtiments dès la fin de l’année 1913, ils avaient dû céder

La future rue Neuve Saint-Pierre au début de l’année 1914. Les anciennes maisons curiales, à droite, ont été démolies, et derrière la palissade se situe le terrain où va s’élever le cinéma (Musée Carnavalet)

à la Ville, pour respecter les décrets sur l’alignement, une vingtaine de mètres carrés de la parcelle en bordure de la rue Saint-Paul. Ils avaient aussi obtenu en contrepartie une centaine de mètres carrés issus du domaine public le long de la future rue Neuve-Saint-Pierre[16]. Mais la guerre qui débute en août 1914 interrompit les travaux de construction du cinéma « par suite de la mobilisation des directeurs, administrateurs, entrepreneurs, etc… »[17]. La construction put néanmoins reprendre dès février 1915 et fut « menée à bonne fin malgré toutes les difficultés que présent[ait] la situation de l’heure »[18].

Buste de Auguste Weser au Père Lachaise (source : E-monument.net)

Sandberg et Guernieri avaient confié la conception de leur nouveau cinéma à l’architecte Auguste Weser. Né en 1851, il avait jusqu’alors construit plusieurs immeubles de logements ou associant logements et activités industrielles. En 1913, il venait de terminer un important ensemble rue de Flandre[19]. A l’image des grands cinémas qui furent bâtis à cette époque, le cinéma Saint-Paul alliait luxe et démesure. Le coût de la construction seule fut de 400 000 francs[20]. Sa salle unique pouvait accueillir plus de 2000 spectateurs[21]. Nous ne disposons pas d’images illustrant l’agencement intérieur du cinéma à l’époque de son ouverture et c’est par les articles de presse que nous pouvons l’imaginer : «le confortable de l’aménagement intérieur »[22], « le charme artistique de l’éclairage »[23],  « luxe et confort moderne »[24], « sièges confortables, circulation facile, décoration exquise, éclairage nouveau, agréable et très doux » et aussi « sorties nombreuses »[25]. Le cinéma, qui occupait une surface de 1100 mètres carrés[26] disposait en effet de deux accès.

L’entrée du cinéma, à l’angle de la rue Saint-Paul et du passage Saint-Pierre, en 1915 (illustration reproduite dans J.-J. Meusy, op. cit.)

L’entrée principale était placée à l’angle du nouveau bâtiment entre la rue Saint-Paul et ce qui deviendra la rue Neuve-Saint-Pierre. Ouvrant sur un vestibule d’accueil, elle était formée, comme le montre une illustration de l’époque,  de deux grandes et hautes portes surélevées d’une verrière décorée couvrant l’espace d’une baie en plein centre.  Un fronton encadré de statues les surmontait. L’une des portes ouvrait vers la rue Saint-Paul, l’autre vers ce qui s’appelait encore le passage Saint-Pierre. La façade sur cette dernière voie, où s’affichait en grand le nom du cinéma, étaient percée de portes donnant sans doute directement sur la salle et permettant des entrées et des sorties rapides du public.

L’entrée du cinéma au 73 rue Saint-Antoine (Illustration tirée du catalogue de exposition Paris des illusions, un siècle de décors éphémères 1820-1920, oct.1984-janv. 1985, Paris, BHVP, 1984, p. 39)

La seconde entrée, placée au 73 rue Saint-Antoine[27] permettait également, par un long couloir, d’accéder dans la salle. On entrait par un grand porche richement décoré et protégé par une large marquise illuminée. Rapidement, au vu des annonces et publicités publiées dans la presse, cette entrée rue Saint-Antoine semble avoir pris le pas sur celle de la rue Saint-Paul. Le retard pris dans les travaux d’aménagement de la rue Neuve-Saint-Pierre, le chantier interminable de l’école communale située face au cinéma ont sans doute incité la direction à privilégier l’entrée rue Saint-Antoine, certes enserrée dans le bâti des maisons anciennes, mais ouverte sur la ville et sur une grande artère fréquentée et vivante. Notons par ailleurs qu’à cette époque, ainsi que nous l’apprend Claude Dubois dans son livre de souvenirs, l’écran était orienté en direction de la Bastille[28], à l’opposé du hall de l’entrée rue Saint-Paul où se situait l’accueil principal du public.

Avant-première… L’inauguration

Le Grand Cinéma Saint-Paul fut inauguré le vendredi 24 décembre 1915 à deux heures et demie[29]. L’horaire, plutôt inhabituel pour un tel évènement, s’expliquait par l’état de guerre. Les autorités militaires avaient en effet imposé l’extinction nocturne des lumières et de l’éclairage pour éviter les repérages de l’aviation allemande, au grand préjudice de l’ « industrie et du commerce parisiens tués par l’obscurité », comme le rapportait la presse[30]. Un « public de choix et nombreux »[31] et le « Tout-Paris élégant » s’étaient néanmoins déplacés pour l’occasion dans « le quartier populeux Saint-Antoine »[32] malgré la pluie qui tombait sur la ville en cette veille de Noël[33].

Le Journal, 18 décembre 1915.

Autour d’eux pourtant s’étendait un décor désolant. Dans ce qui restait du passage Saint-Pierre[34] émergeaient les échafaudages abandonnés du chantier de la nouvelle école primaire de garçons, interrompu depuis août 1914. Juste à côté, dans le vieux bâtiment que la nouvelle construction devait remplacer, les enfants étaient impatients ; c’était le dernier jours d’école avant le début des congés scolaires[35], et ils devaient regarder ce cinéma comme un présent tombé du ciel. Ici et là, les vides laissés par la démolition des vieux immeubles du passage et par le percement d’une voie vers la rue Beautreillis étaient encore parsemés de gravas et de palissades entre lesquels circulaient les camions et les chariots entrant et sortant de l’usine Mettetal dont les ateliers travaillaient pour la défense nationale.

Le Journal, 8 janvier 1916.

En dépit de cet environnement, la presse, considérant que sa construction participait au programme de rénovation en cours, se félicitait qu’avec ce cinéma, « le quartier Saint-Antoine – assez déshérité jusqu’ici – se trou[vait] aujourd’hui doté d’une salle de spectacle modèle et que [pouvaient] lui envier les quartiers les plus privilégiés sous ce rapport ». En dépit de ses vastes dimensions, on ne doutait pas que la salle fût « bientôt trop petite pour contenir la foule des spectateurs » [36].  

(A suivre)

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[1] Cité par Claude Dubois dans son livre La rue Saint-Antoine, Paris, Jean-Paul Rocher, 2011, p. 66.

[2] Claude Dubois, op. cit., p. 66.

[3] Jean-Jacques Meusy, Paris-Palaces ou le temps des cinémas (1894-1918), Paris, CNRS Éditions, 1995, p. 177.

[4] Jean-Jacques Meusy, op. cit., p. 180.

[5] Jean-Jacques Meusy, op. cit., p. 320.

[6] Bulletin des annonces légales obligatoires à la charge des sociétés financières, 17 mars 1913, p. 200. Le fondateur désigné dans l’acte de création de la société est « G. Bourdilliat, 17 faubourg du Temple ». Gaston Bourdilliat, habitant Bordeaux, a été par ailleurs administrateur ou administrateur délégué d’autres sociétés de cinéma, comme la Société anonyme Cinéma Général (La Croix du Sud-Ouest, 9 oct. 1910, Ciné-Journal , 30 mai 1914). En 1916, il était également administrateur d’une autre société cinématographique, Maine-Palace (Le Droit, 20 octobre 1916).

[7] Jean-Jacques Meusy, op. cit., p. 450.

[8] Louis Tanon, Histoire des justices des anciennes églises et communautés monastiques de Paris : suivie des registres inédits de Saint-Maur-des-Fossés, Sainte-Geneviève, Saint-Germain-des-Prés, et du registre de Saint-Martin-des-Champs, Paris, L. Larose et Forcel, 1883, p. 192-193.

[9] C’est dans la grange devenue prison Saint-Éloi qu’en juin 1418 eut lieu le massacre des prisonniers armagnacs par les partisans du parti bourguignon. Elle devint ensuite une prison pour femmes et fut fermée au moment de la Révolution (Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, paris, 1844-1849, p. 531, Albert Robida, Paris de siècle en siècle, Paris, Librairie illustrée, 1895, p. 114-116.

[10] Lucien Lambeau, « L’ancien cimetière Saint-Paul et ses charniers, l’église Saint-Paul, la grange et la prison Saint-Éloi », dans Commission du Vieux Paris – Procès-verbaux, année 1910, annexe au procès-verbal du 9 novembre 1910, p. 21.

[11] Lucien Lambeau, op. cit. p. 21.

[12] Ville de Paris. Recueil des clauses connues sous le nom de Réserves domaniales imposées aux acquéreurs de biens nationaux ou hospitaliers et de celles consenties par divers propriétaires pour l’élargissement ou le percement des voies publiques dans la ville de Paris depuis l’année 1790, suivi d’un atlas indiquant la situation des immeubles grevés,  3e édition, publiée… par A. Bernard,… avec le concours de MM. Taxil,… Schatte et Tellier,.., Paris, 1897, page 28.

[13] Selon les légendes d’un plan établi à cette date (Musée Carnavalet, Plan des habitations, rue Saint-Paul, situées entre la prison Saint-Eloi et l’église, 15 fructidor an IV).

[14] Ces quelques brèves informations sur les bâtiments qui remplacèrent la prison Saint-Éloi au XIXe siècle sont tirées des volumes de l’Annuaire-almanach du commerce, de l’industrie, de la magistrature et de l’administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers, Firmin Didot et Bottin réunis. Nous aurons l’occasion dans d’autres articles de revenir sur l’histoire de ce 38 rue Saint-Paul au XIXe siècle.

[15] La Libre Parole, 13 mai 1911. 

[16] Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, 30 janvier 1914.

[17] Le Journal, 25 décembre 1915. Serge Sandberg, d’abord mobilisé comme infirmier, fut ensuite affecté à la Section cinématographique et photographique de l’armée qui venait d’être créée. Il fut chargé de la distribution de films de propagande sur une partie du territoire français (Marc Sandberg, Pierre Courtet-Cohl, «Archives de producteurs et de réalisateurs : les archives de Serge Sandberg et d’Émile Cohl », La Gazette des archives, année 1996, n° 173, pp. 231-243.

[18] Le Journal, 25 décembre 1915.

[19] Sur Auguste Weser et son œuvre, voir notamment un article illustré très complet sur l’immeuble rue de Flandres sur le blog Paris-bise-art. L’architecte était membre de la Cité, la société d’histoire et d’archéologie du IVe arrondissement. Libre-penseur comme le revendique le buste placé sur sa tombe au cimetière du Père Lachaise, il mourut en 1921 très affecté par la mort de son fils au cours de la guerre (voir la courte notice nécrologique dans le Bulletin de la Cité, 1922, p. 163 par G. Hartmann).

[20] Jean-Jacques Meusy, op. cit., p. 450.

[21] Le nombre de places, à dire vrai, varie beaucoup selon les comptes rendus de la presse parus au moment de l’ouverture du cinéma. Le Journal, le 25 déc. 1915, n’en annonçait « pas moins de 3500 » au moment de son ouverture, et La Presse, le lendemain, « pas moins de 3000 ». Le nombre de places réel, si l’on s’en rapporte aux articles publicitaires que les gérants du cinéma faisaient paraître régulièrement dans la presse, semblait plutôt de l’ordre de « plus de deux mille » (Le Droit, 7 janvier 1916, Le Journal, 8 janvier 1916, La Patrie, 11 janvier 1916, entre autres).

[22] Le Petit Journal, 25 décembre 1915.

[23] La Presse, 25 décembre 1915.

[24] Ciné-Journal, 25 décembre 1915 .

[25] La Libre Parole, 7 janvier 1916.

[26] Jean-Jacques Meusy, op. cit., p. 450.

[27] Pour les lecteurs du quartier ou ceux qui y passeraient, cette entrée du cinéma correspond aujourd’hui à l’entrée du Monoprix Saint-Paul située à droite de la pharmacie Saint-Paul.

[28] Claude Dubois, op. cit., p. 68.

[29] Le Journal, 25 décembre 1925.

[30] Le Matin, 25 décembre 1915. 

[31] Le Journal, 25 décembre 1915.

[32] La Presse, 26 décembre 1915.

[33] Le Matin, 25 décembre 1915 (« A Paris, hier, couvert, pluie […] température moyenne 7,5° »)

[34] Sur l’histoire du passage Saint-Pierre, devenu aujourd’hui les rues Neuve-Saint-Pierre et de l’Hôtel-Saint-Paul, voir ma série d’articles publiés sur ce même blog.

[35] L’école reprendra le 3 janvier 1916 (Le Petit Parisien, 25 décembre 1915).

[36] La Presse, 26 décembre 1915.

Auteur : Gaspard Landau

Sous le nom de Gaspard Landau, j'explore l'histoire de ce bout du Marais qui, sur les bords de Seine, s'est érigé sur les fondations de l'ancien hôtel Saint-Pol. A côté de cela, sous le nom d'Olivier Siffrin, je suis bibliothécaire à la Bibliothèque nationale de France.

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